J’ai toujours aimé les mots.
Les mots français et étrangers, justes et précis, congruents et intègres, tolérants sans être complaisants, éveillés et audacieux, légers et pétillants, doux ou épicés, sérieux ou facétieux, parfois mystérieux, parfois magiques.
Les mots des auteurs, des poètes, des philosophes, des penseurs, des paroliers, des humoristes et les mots des anonymes, porteurs d’une opinion, d’une interrogation, d’un message, d’un engagement, d’une émotion, d’espoir.
Les mots qui ont du corps, qui vont droit au cœur et ceux qui font de l’esprit.
J’ai toujours aimé les entendre, les parler, les lire et les écrire.
J’ai donc suivi un cursus littéraire, ai étudié l’espagnol et, titulaire d’une licence d’anglais, ai exercé quelques années en tant qu’assistante administrative et commerciale.
Mais les mots qui m’ont le plus bouleversée sont les mots humbles et spontanés, incarnés et courageux, sensibles et reconnaissants que j’ai recueillis durant ma carrière d’infirmière dans plusieurs services de chirurgie puis en EHPAD.
Ceux que j’ai écoutés ou lus sur les visages dans l’expression de la douleur, la peine, l’anxiété, la pudeur, le déni, la démence, l’aphasie.
Ceux murmurés à mon oreille dans un dernier souffle.
Et ceux qui retracent les parcours de vie et les histoires des familles.
J’ai aimé employer les mots qui expliquent, qui transmettent, qui accompagnent, qui rassurent.
Et relire et corriger les mots des travaux de fin d’étude des élèves infirmiers.
Seulement voilà, plus les années passaient, moins j’avais de temps à accorder à ces mots et ce métier qui m’avait tant nourrie a fini par me laisser vide de sens.
Alors je suis partie en quête de ce sens et l’évidence m’a orientée vers une reconversion en tant qu’écrivain public biographe : un métier alliant l’accompagnement, l’écoute et la rédaction des mots et des histoires.
Car si on y réfléchit bien, nombreuses sont les qualités requises communes à l’exercice de ces deux professions :
– des qualités humaines : la curiosité d’autrui, la bienveillance, l’empathie ;
– des qualités relationnelles : l’écoute active dénuée de jugement, la faculté à dispenser des conseils adaptés à des besoins spécifiques et à accompagner ;
– des qualités organisationnelles : la réactivité, la gestion du temps, le sens des priorités ;
– des qualités de réflexion : l’esprit d’analyse, la capacité à reformuler, à transcrire et à transmettre des informations ;
– une rigueur professionnelle : la précision, la recherche de l’efficacité, le respect du secret professionnel.
Plusieurs formations m’ont aidée à les acquérir :
– cultiver la bientraitance ;
– relation soignants/soigné lors de l’annonce et de l’accompagnement dans le diagnostic du cancer ;
– philosophie de soin de l’Humanitude® lors de la prise en soin de personnes âgées atteintes de syndromes démentiels ;
– soins palliatifs et accompagnement des patients en fin de vie ;
– techniques de conduite d’entretien et reformulation.
Durant toutes ces années, j’ai beaucoup écrit, à commencer par un travail de fin d’étude sur l’alliance thérapeutique entre le patient schizophrène, sa famille et l’équipe soignante.
Mais aussi des transmissions ciblées, des protocoles, des comptes-rendus de réunion…Dans la sphère privée, j’ai rédigé des CV et des lettres de motivation (en français et en anglais), des discours pour des mariages et des enterrements, des épithalames, une biographie et corrigé et écrit tant et tant de textes.
Pour parachever ma reconversion, j’ai suivi pendant un an la formation « devenir écrivain public » dispensée par le CNFDI puis une solide formation Word pour pouvoir vous proposer des prestations de qualité.
Et depuis, je ne cesse de me former…